Il n’y avait sans doute pas mieux que le chant de l’hymne national entonné par de jeunes élèves, suivi des trois mots qui constituent la devise du Cameroun pour planter le décor de la Jour née de l’Ethique et du civisme
Il n’y avait sans doute pas mieux que le chant de l’hymne national entonné par de jeunes élèves, suivi des trois mots qui constituent la devise du Cameroun pour planter le décor de la Journée de l’Ethique et du civisme, lancée jeudi au Lycée général Leclerc de Yaoundé par le président de l’Assemblée Nationale, Cavaye Yeguié Djibril.
Des emblèmes qui ne pouvaient pas mieux tomber, dans un environnement où, interrogés sur les fléaux sociaux qui minent notre société, et particulièrement le milieu scolaire, les jeunes élèves n’ont pas hésité à sortir des noms, même parmi les plus insoupçonnés « gombo, tchoko, pistache… », à la surprise de l’assistance, constituée pour la circonstance de parlementaires, de membres du gouvernement, d’enseignants et d’élèves. Ce qui n’a pu que renforcer les préoccupations du président de l’Assemblée nationale qui a présenté un tableau peu reluisant de l’image du jeune aujourd’hui « Tout le monde décrie aujourd’hui le déficit d’éthique et de civisme chez les jeunes, le culte de la facilité, le rêve de l’argent facile, le manque de respect des aînés, le comportement irresponsable, l’absence de vertus et l’attrait vers le vice ».
Des maux qui, s’ils trouvent leur origine dans la société où évolue cette jeunesse comme l’ont relevé le ministre des Enseignements secondaires, Louis Bapès Bapès, et la leçon d’éthique et d’éducation à la citoyenneté dispensée par Adèle Ngo’o Minna, inspecteur pédagogique national chargé de l’enseignement de l’histoire au ministère des Enseignements, secondaires devraient par ailleurs être combattus par une révision de la place de l’éducation à la citoyenneté, pour amener les jeunes à barrer la voie à toutes les formes d’incivisme, qui sont, comme ils l’ont reconnu eux-mêmes, un véritable frein à l’évolution. Pour cela, Cavaye Yeguié Djibril s’est voulu clair « Aujourd’hui, il est impératif d’adapter davantage l’enseignement de l’éducation à la citoyenneté à l’environnement national et international afin de préparer notre jeunesse à faire face aux défis actuels ». Un rôle qui pour le PAN, s’il est en grande partie de la responsabilité des pouvoirs publics, n’en incombe pas moins aux parents. De façon globale, le président de l’Assemblée nationale a simplement proposé une valorisation du sujet du jour « L’enseignement à l’éducation et à la citoyenneté à l’école devrait être valorisé et occupé une place de choix ». Un enseignement qui selon lui devrait être à la fois « théorique et pratique, imagé et régulier ».
Cavaye Yeguié Djibril a ainsi tenu à apporter la contribution de l’Assemblée nationale, à travers le Réseau des parlementaires « Espérance jeunesse » (REJE), à cette lutte contre l’incivisme, aux ministres de l’Education de base et des Enseignements secondaires, en offrant un don de 1 000 manuels scolaires d’éducation à la citoyenneté destiné aux meilleurs élèves des 10 régions du Cameroun. La Journée de l’éthique et du civisme qui se tenait sous le thème « Ethique et morale chez les jeunes : évaluation de l’apport de l’école à travers les programmes scolaires et les politiques publiques », s’est achevée par un atelier d’échanges au palais de verre.
Source: Cameroon Tribune du 09 Juin 2011
Consultez ici l’intervention de l’Honorable Emah Etoundi à la fin de la céremonie.
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