Le président candidat a décliné hier un train de mesures pour booster et moderniser l’économie, s’assurant l’adhésion des populations fortement mobilisées pour cette visite.
Le président candidat a décliné hier un train de mesures pour booster et moderniser l’économie, s’assurant l’adhésion des populations fortement mobilisées pour cette visite.
Serein. Populaire. Charismatique. Spontané. Imprévisible. Ainsi est apparu Paul Biya hier dès sa descente d’avion à l’aéroport international de Douala. Face aux milliers de militants venus l’accueillir au pavillon présidentiel, le chef de l’Etat n’a pu résister à l’attrait d’un moment de communion avec la population. Le premier, dans cette autre région du Cameroun où les militants de son parti et de nombreux sympathisants, ont fait de lui leur champion pour la présidentielle du 9 octobre. Dans une ambiance surchauffée et quasi-électrique qui a donné le ton de la visite. Suivi d’un second, à la place de l’Udéac. Puis d’un troisième, à l’entrée de la résidence présidentielle de Bonanjo. Et d’un quatrième à l’entrée de la maison du parti… Visiblement satisfait de l’accueil, mais aussi de sa prise de parole, fortement attendue. Une prise de parole que le chef de l’Etat a d’entrée de jeu balisée en faisant le « choix de parler d’économie et de finance ». Un choix judicieux, d’autant que Douala, comme il l’a lui-même précisé, est « le modèle vivant du Cameroun en devenir », le poumon économique qui doit demeurer à l’avant-garde des différents combats menés sur le front de la modernisation du pays, l’amélioration du climat des affaires et la lutte contre le chômage.
D’économie et de finance, il en aura donc abondamment été question, dans cette intervention qui, au lendemain du discours de Maroua axé sur l’agriculture comme moteur de la croissance, donne des clés pour comprendre la vision de chef de l’Etat et décline les mesures prises pour booster l’économie nationale. Paul Biya s’est voulu clair d’emblée : « L’accélération de la croissance de notre économie sera la grande affaire du prochain septennat », a-t-il lancé. Déjà, les principaux leviers d’action sont identifiés : poursuite de l’assainissement de l’environnement des affaires ; réduction des délais de création des entreprises ; renforcement du système judiciaire pour un arbitrage rapide des contentieux ; simplification des procédures portuaires et douanières ; mais aussi lutte contre la corruption « qui est un crime et doit être traité comme tel » ; mise en place de programmes spéciaux pour la création de PME, d’éclosion de jeunes talents dans la création des entreprises, etc. Un train de mesures où les jeunes ont la part belle. Des jeunes à qui le chef de l’Etat demande de se prendre en charge.
De cette deuxième prise de parole du chef de l’Etat dans le cadre de la campagne électorale en cours, on retiendra aussi la panoplie de projets annoncés pour « transformer Douala en une métropole régionale moderne tournée vers l’avenir ». Des projets qui couvrent divers domaines dont ceux du logement, des infrastructures routières, du transport de masse, de l’assainissement du cadre de vie des populations, de l’amélioration des performances du port. Vu leur ampleur et les mutations qu’ils vont entraîner dans le quotidien des populations, Paul Biya s’est voulu rassurant, comme pour lever toute équivoque : « Tous ces projets seront exécutés au cours de mon prochain septennat », s’est-il engagé.
Un engagement sur lequel Douala et l’ensemble des populations du Littoral savent pouvoir compter. Des populations venues des profondeurs des quatre départements de la région pour unir leurs voix et s’engager à manifester par leur vote, leur adhésion à son « ambitieux programme pour le Cameroun ». Mais aussi et surtout pour dire en chœur « Monsieur le président, allez de l’avant ! Allez toujours de l’avant ! » Propos rapportés par le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, au nom de ces populations. Fritz Ntone Ntone n’a pas manqué de saluer la clairvoyance, la détermination et l’esprit de justice qui fondent l’action et la démarche du président Paul Biya. Dans le même registre, le ministre délégué aux Finances, Titti Pierre, parlant au nom des élites de la région, a exhorté l’auditoire à « tourner le dos aux vendeurs d’illusions » et à « suivre la voie de la construction d’un Cameroun fort », en affirmant leur engagement à faire barrage aux velléités qui tendraient à mettre nos institutions en péril.
Le Littoral et le président-candidat ont donc repris hier un même chœur. Où la paix, la préservation de nos institutions, le développement du pays, et l’amélioration des conditions de vie des populations ont occupé une belle place dans les discours. Dans une sorte de communion de cœur et d’esprit que le vin d’honneur offert à la maison du parti de Bonanjo, est venu définitivement sceller. Au grand bonheur de l’équipe de coordination de la campagne du Rdpc dans le Littoral présidée par le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République Laurent Esso, et des autorités administratives régionales, dont les efforts et la mobilisation ont déjà fait de cette visite, une belle réussite.
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