Après la célébration de la Journée Internationale de la Démocratie le 15 septembre 2012 à l’Assemblée Nationale, l’Honorable Vincent de Paul a accordé une interview au quotidien national Cameroon tribune paru dans son édition N° 10181/6382 du 19 septembre 2012. L’intégralité de l’interview se trouve ci-dessous.
Après la célébration de la Journée Internationale de la Démocratie le 15 septembre 2012 à l’Assemblée Nationale, l’Honorable Vincent de Paul a accordé une interview au quotidien national Cameroon tribune paru dans son édition N° 10181/6382 du 19 septembre 2012. L’intégralité de l’interview se trouve ci-dessous.
Cameroon Tribune : Pourquoi l’organisation d’une journée internationale de la démocratie ?
Hon. Vincent de Paul Emah Etoundi : Sous l’instigation et l’égide de l’Union Interparlementaire (UIP), la journée internationale de la démocratie se célèbre le 15 septembre de chaque année, à la suite d’une Résolution de l’Assemblée Générale des Nations unies de 2007. L’organisation de la journée internationale de la démocratie est une initiative permettant à la communauté parlementaire internationale de célébrer des valeurs universelles de la démocratie et de s’appesantir sur des problématiques auxquelles elle se confronte dans mise en œuvre au sein des Etats. Ainsi, depuis 2008, les thématiques choisies ont notamment portées sur “le rôle des parlements en tant que pierre angulaire de la démocratie”, “la tolérance en politique”, “la responsabilité politique par le renforcement des liens entre les parlements et leurs citoyens”, et l’année dernière, “les attentes des citoyens envers leurs parlements”. Le 15 septembre 2012 marque la 5ème édition de cette journée et comme il est de coutume au Cameroun, elle est une fois de plus célébrée à l’Assemblée Nationale du Cameroun sous le haut patronage du Très Honorable, CAVAYE YEGUIE DJIBRIL qui y attache le plus grand prix, de concert avec le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale et le Réseau Africain pour la Promotion de la Démocratie et des Droits Humains (RAPDDH). Le thème sur lequel nous tablons en ce jour est “Dialogue et inclusion : ingrédients essentiels de la démocratie”.
CT : Quelle est l’importance de la thématique du dialogue et de l’inclusion comme ingrédients essentiels de la démocratie dans le contexte camerounais ?
Hon : Comme la plupart des pays, le Cameroun connait une réalité sociopolitique extrêmement hétérogène ; il en est ainsi des groupes d’âge, des secteurs d’activités, des idéologies, de la multi appartenance ethnique, religieuse, linguistique, etc. Autant de particularismes qui peuvent remettre en cause le dialogue et l’inclusion ou l’intégration sociale et par ricochet, compromettre le processus de démocratisation de la société camerounaise et même de construction de l’Etat-nation. D’où l’importance du choix d’une thématique dont le rappel solennel en ce jour vaut son tout son pesant d’or.
CT : Pensez-vous qu’une seule journée suffit pour asseoir le dialogue et l’inclusion pour la promotion de la démocratie camerounaise ?
Hon : Evidemment non. Ce n’est qu’un moment solennel de rappel d’une composante permanemment prise en compte dans les activités du vaste chantier que mène le Président de la République son Excellence Paul BIYA dans la construction de l’Etat camerounais. Cela s’est traduit notamment par l’initiation des lois sur les libertés, la décentralisation, la création d’une Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés, la création d’Elections Cameroon entre autres. En outre, les partis politiques et la société civile œuvrent également au quotidien à l’acquisition d’une culture démocratique par les différents acteurs. Les journées portes ouvertes souvent organisées par l’Assemblée Nationale afin de permettre aux citoyens de s’approprier des actes, du fonctionnement et autres procédures législatives participent de cette dynamique de dialogue et d’inclusion. Ainsi en est-il également de l’Ecole des Cadres du Parti en cours de relance au sein du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais ou du projet de création d’une Ecole d’Etudes Politiques par le RAPDDH et des autres activités de formation et de sensibilisation des organisations de la société civile. Autant de preuves me semble t-il qui démontrent la volonté constante de toutes les parties prenantes que sont l’exécutif, le législatif et la société civile à renforcer le dialogue et l’intégration sociale, gages d’une véritable démocratie participative dans notre pays.
CT : Quel regard portez-vous sur l’avenir de la démocratie camerounaise ?
Hon : Je ne ferai pas « l’âne de Buridan » en affirmant une chose et son contraire. En vous citant plus haut quelques réalisations effectives qui participent à l’enracinement des valeurs démocratiques dans notre société, il ya lieu d’être optimiste. A mon humble avis, le cadre institutionnel et législatif est déjà tracé, le dispositif normatif sans cesse renforcé et les acteurs mis en place. Il ne reste plus que chacun joue son rôle en ayant toujours à l’esprit que la démocratie est un processus et une quête permanente.
L’interview dans Cameroon Tribune {phocadownload view=file|id=64|target=b}
Leave A Comment