Dieudonné Massi Gams a rencontré vendredi à Yaoundé les évêques catholiques du Cameroun. Plus de 60% de la population camerounaise est chrétienne. Alors, comment comprendre que le pays soit autant gangrené par le phénomène de la corruption ? La question a été posée vendredi dernier aux évêques du Cameroun par le vice-président de la Commission nationale anti-corruption (CONAC).
Dieudonné Massi Gams a rencontré vendredi à Yaoundé les évêques catholiques du Cameroun. Plus de 60% de la population camerounaise est chrétienne. Alors, comment comprendre que le pays soit autant gangrené par le phénomène de la corruption ? La question a été posée vendredi dernier aux évêques du Cameroun par le vice-président de la Commission nationale anti-corruption (CONAC).
Dieudonné Massi Gams a en effet profité de la tenue de la 36e assemblée plénière des évêques du Cameroun au Centre Jean XXIII de Mvolyé pour rencontrer les prélats. Comme l’a expliqué le vice-président de la CONAC, il était question de prendre contact avec les évêques, présenter les réalisations et acquis de la CONAC. Mais surtout, de voir quelle contribution l’église catholique au Cameroun peut apporter dans le combat mené par la Commission. Cette rencontre intervient dans le cadre des activités sectorielles de la Conac, en droite ligne de sa stratégie nationale de lutte contre la corruption. « L’Eglise catholique est un acteur de la promotion des valeurs morales et elle a toujours dénoncé ce fléau », a reconnu le vice-président de la Commission.
On se souvient notamment que l’archevêque de Yaoundé, Mgr Victor Tonye Bakot, en avril 2010, dénonçait ce fléau dans son homélie de Pâques. « Des magistrats sont sous pression, des pots-de-vin et parfois de fortes sommes leurs sont proposées, dans le but d’influencer leur jugement. Certains chefs d’établissement, lorsqu’ils ne prennent pas les devants, se trouvent harcelés par les parents nantis dans le but de maintenir dans leur établissement des élèves exclus pour non respect du règlement. Dans les services publics, on parle de pot-de-vin à hauteur de 30% pour un service rendu. C’est une véritable honte. L’église ne saurait se taire devant ces fléaux de notre société ».
Il était donc question, pour la CONAC, « d’interpeller l’Eglise pour que le clergé soit à l’affût et soit ce maillon important qui aide à lutter efficacement contre ce phénomène. Il faut tracer les perspectives d’une synergie de lutte », a déclaré Dieudonné Massi Gams. Il faut signaler que la rencontre de vendredi est le prélude d’une série qui se poursuivra jeudi prochain au siège de la CONAC par des discussions avec les organisations musulmanes et les représentants des églises protestantes.
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